Ce texte est une pure fiction, donc tout est à moi, persos histoire comme univers !
enjoy ?
Vampire
Une ombre. Plus sombre que la nuit, comme un espace de ténèbres profondes, infinies. Eternelles. Elle glisse, d’étoiles en étoiles, jusqu’à la lune. Jusqu’à baigner dans sa lumière si pure, aux reflets d’argent, d’amour et de mort.
Soupir.
C’est un jeune homme, une vingtaine d’années sans doute, voir un peu moins. Ou beaucoup plus. Il est beau. Pas d’une beauté convenue, de celle qu’on voit dans les magasines. Non, loin de là. C’est une beauté mystérieuse, envoûtante.
Différent.
Il est différent, différent de tous ces hommes, gravures de mode ou simples humains.
Il a la beauté de la nuit, cette attirance sans commune mesure, comme celle que l’on peut ressentir en regardant les étoiles.
Attirant.
Ses longs cheveux noirs s’envolent, flottent, lui créant une aura sombre, impression renforcée par la pleine lune, qui brille si fort, derrière lui, comme une couronne éphémère, et si belle…
Il a des yeux gris, qui reflètent ses sentiments, entre nuit d’orage et pluie sans fin. Et parfois… parfois, le soleil s’y lève, dans un brasier allumé par les flammes du désir…
Mais rares sont ceux qui ont pu voir ces regards. Pour la plupart, il n’y a et n’y aura jamais que les regards de cette étendue de glace infinie, insensibles, irréels…
Sa peau pâle, si douce, est vierge de toute marque à l’exception d’une petite cicatrice, à la base de sa nuque, dont bien peu connaissent l’existence, encore moins l’origine.
Il a un visage et un corps fin, angdrogyne, presque féminin, une grâce toute féline dans ses mouvements et une assurance tranquille inhumaine, qui le rendent sublime. Magique. Si lointain…
Il n’est pas humain. Plus humain.
C’est une ombre, une part de ténèbres plus sombre que la nuit la plus noire.
Dans son pantalon moulant évasé de cuir noir, sa simple chemise blanche ouverte aux pans flottants dans la nuit, avec sa cape noire claquant dans le vent, s’enroulant autour de lui comme pour cacher ce corps si parfait aux yeux du monde, il est si beau…
C’est un ange noir, un ange de mort.
Il appartient à la nuit.
Un vampire.
Cette élégance, cette douleur et douceur dans chacun de ses actes…
Il est libre.
Et il n’y a que moi qui sache à quel point ses mains fines et douces sont agiles et caressantes, que moi qui aie déjà glissé mes mains dans ses cheveux, posé mes lèvres sur son corps, embrassé la marque à la base de sa nuque, que moi qui aie pu caresser sa peau, nue.
Dans cette nuit, je suis le seul à pouvoir observer mon fils de lune. Fils de nuit.
Et pourtant je ne suis qu’un humain, un de ces humains qui se terrent chez eux la nuit, qui gardent leur regard bien ancré sur leur misère. Pourquoi lever la tête ? Il n’y a plus d’étoiles, disent-ils.
Mais moi, j’ai trouvé mon étoile. Elle porte son nom. Le nom de l’amour.
Et elle est là, mon étoile, il est encore venu me rejoindre ce soir, pour m’emmener voler dans la lumière de la nuit, dans les méandres du vent.
Nos étoiles sont les deux plus brillantes du ciel à cet instant.
Et, pour nous deux, elles ne disparaîtront jamais.
Lui, vampire, moi humain.
Que la nuit soit seule témoin de notre amour.
La lune est la plus fidèle des compagnes.
Ithildûrn.